Depuis près de deux ans, client régulier du Centre de Dialyse de Béziers, salle B, je subis, j'observe, j'encaisse, je transige, je ferme les yeux, j'écoute, me fais rembarrer, critiquer,
ignorer, traité parfois par certains membres du corps infirmier comme un sujet d'expérimentation, qui n'a aucun droit, et surtout pas celui de se plaindre lorsque les pires insanités sont
prononcées, ou que les pires erreurs sont commises.
Entré dans un état semi comateux après plusieurs semaines d'hôpital, j'avais oublié bien des choses, et, en particulier, que j'étais un être humain, et devais être traité en tant que tel. Et ces
dames, ou demoiselles infirmières, en ont profité, me faisant du chantage lorsque j'essayais de faire une remarque, ou que, trop souffrant j'implorais l'arrêt des tortures. J'ai déjà évoqué ces
épisodes, au vu desquels, lorsque j'ai réalisé pleinement les propos tenus et entendus sur moi-même, certains patients et docteurs, je suis intervenu auprès du docteur X, afin de me plaindre de
certaines infirmières, écrivant ensuite quelques articles évoquant les problèmes et les mauvais traitements supportés, du fait du laisser-aller de certains et de leur manque de respect.
Je reviens sur le sujet aujourd'hui après avoir relancé une campagne en vue de défendre tous ceux qui sont victimes de personnes n'ayant parfois pas plus d'égards pour un malade que pour un
vulgaire bout de bois. Certaines employées auraient à façonner des gaufrettes ou à vendre des pastèques qu'elles n'agiraient pas autrement. Ayant dû, plusieurs fois, intervenir moi-même dans mon
traitement, à défaut d'être secouru assez vite, ces dames se sont aperçues que j'avais retrouvé mes capacités de raisonnement et de défense. Et alors que je les aidais en intervenant et en
accomplissant des actes qu'elles étaient tenues de faire, elles ne m'en ont que plus ignoré. Si bien qu'un jour, par exemple, branché le premier à 8 h, et les appareils n'affichant que des
chiffres négatifs, il fut évident, dès la première minute que le traitement ne pouvait avoir lieu.
J'aurais dû, dans l'instant qui suivait, soit subir un rinçage, soit être mis "sous verrou", etc.. Au lieu de cela, J. l'infirmière, s'est occupée de ses trois patients suivants, et m'a laissé
seul sans intervenir, malgré l'alerte rouge déclenchée. Je suis resté près de 2 heures à attendre, avec une circulation interrompue régulièrement. Le seul déplacement que l'on a daigné
avoir vers ma couche, les appareils étant donc au rouge et hurlant sans cesse, a été le fait de venir me montrer où je devais appuyer sur l'écran tactile pour faire cesser les appels d'alarme, ne
serait-ce que quelques minutes ( Ceux-ci recommençant sans cesse car les variations des tensions artérielles et veineuses arrêtaient automatiquement la dialyse )
A part cela, je ne comptais pas plus que le dernier des derniers. J. l'infirmière responsable de mon branchement, était ce matin-là dépassée par ses obligations multiples, et demanda - enfin - de
l'aide, à une autre infirmière qui finit par venir essayer de suppléer la carence de sa collègue, mais, ne me connaissant pas, se refusa à effectuer un travail correct, arguant qu'elle
devait suivre " le protocole"... Si bien que je dus subir 3 manipulations ( verrou, pause de 20 mn, rebranchement normal et enfin, après échec, branchement inversé ainsi que je l'avais
précisé d'entrée, d'après les constatations médicales )
.Ce jour-là, à cause de ces disfonctionnements évidents, je ne fus libéré de mes contraintes qu'après 5 heures, au lieu de 4. Tout cela du fait du manque de maîtrise de l'infirmière J., et du non
respect de ses responsabilités. Et ce n'est pas tout : Quand je demandai mon déjeuner, que l'on avait omis de me donner, étant délaissé en attente, la dénommée J poussa les hauts cris sur les
pertes de temps que mon état lui occasionnait.
Ce fut le début du trop plein, et de ma seconde révolte, comme vous allez maintenant le découvrir. Depuis des semaines, je souffrais d'une conjonctivite qui s'aggravait un peu plus chaque
jour du fait du supplice des spots de branchement qui ne devraient être à leur maximum qu'en cas d'urgence - et jamais guère plus d'une heure, temps de branchement de 4 personnes. Comme d'autres
patients je me plaignais des dégâts occasionnés à ma vision par cette intensité lumineuse directement orientée sur mon visage ( comme sur une table d'opérations ou comme si j'étais sous la menace
de quelque policier souhaitant me faire avouer quelque crime ) J'aurais d'ailleurs avoué n'importe quoi pourvu que l'on cessa de m'éblouir. Il ne me restait que la ressource de me protéger le
visage en le voilant. Car il m'avait été répondu à mes réclamations: " Mettez des lunettes très noires, c'est tout ce que nous pouvons faire ! " Le hic fut que ces demoiselles, estimant ne pas
être assez éclairées pour manipuler certains objets, ou consulter leur portable, se mirent à laisser allumé ce coin de salle pendant la durée entière des soins, soit plus de quatre
heures.
Comme je ne cessais de leur demander de baisser la luminosité, deux heures environ après, la dénommée Maria, chargée de servir la collation, me fit un véritable chantage : "Ou vous cessez
de vous plaindre de la luminosité, ou je vous prive de déjeuner ! " Comme à un petit enfant faisant un caprice. Vous vous en doutez, je lui dis qu'elle pouvait se mettre le déjeuner où
elle savait, car mes yeux n'en pouvaient plus ! Et elle finit par éteindre les spots et me servit en maugréant. Quelques minutes après, une autre aide-soignante vint me demander de signaler les
faits à la direction à Montpellier, d'autant que mon infirmière de journée jouait à la provocatrice en se promenant devant mon lit avec une lampe électrique.
Le soir, je fis une lettre aux docteurs du centre. Le docteur X l'ayant lu, vint me trouver, fit mettre les lumières à un niveau raisonnable, et me pria de passer à son bureau après la
séance. Ce que je fis, étant ainsi en mesure de m'expliquer et de dénoncer certaines pratiques frisant l'illégalité, et étant même dangereuses pour les patients. Il m'autorisa et me laissa libre
de décrire mes griefs en nommant le centre, et en m'informant de l'ouverture d'une enquête, visant à améliorer le confort et la sécurité des patients. Puis une déléguée de la direction vint se
renseigner auprès de moi avant envoi d'un dossier complet au centre directeur de Montpellier. ( Mais je doute que cela fut fait )
J'hésitais presque à écrire ces péripéties, quand, le surlendemain, en l'absence du docteur en question, l'affaire se précisa. Alors que J. , de service à nouveau, éteignait les spots, la
dénommée L. alla les rallumer d'autorité, et comme je lui rappelais les instructions du docteur, elle me cria : " Et alors ? Vous n'allez pas nous gouverner ? C'est notre affaire, on fait
ce que l'on veut !" Vous imaginez sans peine ma réaction, qui fut vaine néanmoins, le docteur de service ne daignant pas se déplacer. Nous dûmes donc, face voilée ou lunettes noires sur
le nez, supporter 4 heures durant les pleins feux imposés par la M... de service. A devenir malade d'impuissance rentrée et de fureur. Et savez-vous ce que fit la dite L. après cela ? Elle alla
s'asseoir près de deux heures, face à une télé, et trafiqua SON portable ( messagerie ou Internet ).
Voilà comment on respecte les malades et comment, au lieu de les servir, on perd son temps à s'amuser - lumière incluse. La S.S. remboursera les frais ! A l'intention des responsables qui liront
cet article, écrit pour cet usage, je rappelle que la dite L., est à l'origine de mes premiers ennuis, ayant abusé de moi lorsque ma faiblesse était extrême, et de la sanction limitant ses
interventions sur ma personne. Par manque de personnel, je suppose, elle dut tout de même intervenir par deux fois : La première, ignorant le fameux protocole, elle omit en me débranchant
d'installer le tissu stérile isolant la poitrine de l'intervention. La deuxième fois, elle me colla les pansements adhésifs sur le sein gauche, ce qui ne se fait jamais car c'est très douloureux
à supporter. Je dus découper le morceau de platique en arrivant chez moi. Impossible de ne pas voir là la préméditation !
Bien que parvenu à une solution, puisque j'ai été passé en salle A et bénéficie du fait d'un éclairage personnel lequel reste éteint, après branchement, pendant toute la dialyse, je ne peux
m'empêcher de plaindre ceux qui vont se retrouver à ma place dans la salle B ! J'y ai vu souffrir plusieurs malades, comme je l'ai conté dans mon précédent article, sous les plaisanteries du
personnel.. J'ai vu les infirmières, et autres, s'amuser pendant que les machines sonnaient, et stoppaient les traitements. Je les ai vues, avec leur téléphone personnel en main, ignorer les
plaintes des malades et les alarmes des machines, préférant traiter de leurs problèmes personnels. Je les ai entendu claquer portes et tiroirs en plaisantant sur le compte des pauvres bougres
qu'elles réveillaient en sursaut. Qu'est-ce que cela peut faire, n'est-ce pas ? Ce sont des malades ou des vieillards !
Je les ai entendues critiquer les docteurs et leurs foutus protocoles, ou ignorer les remarques pertinentes de patients connaissant bien les subtilités de leur traitement. J'ai
moi-même été laissé en plan, et victimes de crampes, j'ai été menacé d'une séance supplémentaire si je continuais à me plaindre. Essayez donc, vous de vous taire avec les muscles des mollets
noués et tous le corps raidi par la déshydratation incontrôlée ? On m'a obligé à dépasser mon seuil de résistance au point de, ne supportant plus une telle douleur, j'ai failli m'étouffer
en vomissant en position couchée, puis me suis évanoui.
Dites-moi ? N'y a-t-il pas quelque chose de pourri, et quelques éléments malsains dans cette salle B ? Quelques éléments qui, menaçant les malades, et profitant de leurs
compagnes de travail, plus conciliantes et dévouées envers les dialysés, rompent l'équilibre de ce lieu, où sérieux et compassion devraient régner ? Quelques employés, surtout parmi les hommes,
sont particulièrement compétents, et capables d'initiatives rapides et de soins adéquats.. Mais avec le changement d'équipe, à l'arrivée, au petit matin, on se pose les questions : A quel élément
vais-je avoir affaire aujourd'hui ? Mon lit sera-t-il seulement préparé, acceptera-t-on de me donner un oreiller s'il est absent, ou devrais-je me plaindre - et me faire engueuler - jusqu'à ce
que j'ai obtenu le minimum de confort et de respect qui m'est dû ?
Va-t-on se donner la peine de consulter la fiche du docteur où se trouve signalé mon système de branchement, ou vais-je devoir indiquer qu'il y a erreur, et courir le risque de ne pas être écouté
et donc de devoir être débranché, rebranché, un peu comme un mécano qui essaye la carburation d'un moteur. C'est cela que va supporter le ou la malade qui aura le triste privilège de me succéder
à cette place qui m'a vu gagner plusieurs fois le ciel, par la faute d'une organisation défaillante et d'un personnel, pas assez surveillé, qui croit avoir droit de vie et de
mort sur les malades qui lui sont confiés.
Cet article est important et m'a été sollicité. S'il n'était pas validé très vite, ou interdit comme tant d'autres, je devrais utiliser les copies que j'en tire ce jour, afin que l'on voie que
mon travail a été fait, et que l'on puisse à défaut d'OBIWI, le publier sur la presse, en signalant la défection. Il en va de la santé de personnes handicapées à vie qui ne doivent plus avoir à
supporter plus que leur corps ne peut le faire. Unissons-nous pour les aider, certains étant incapables de s'élever contre les erreurs, les inégalités, ou ne comprenant même pas que
même eux les malades, les handicapés ou les vieillards ont des droits, et qu'ils doivent être toujours considérés en êtres humains .